Haïku :
Vaste horizon
Perdu dans le brouillard
Caché dans la brume
Perdu dans le brouillard
Caché dans la brume
Début de roman :
Lorsque l’on osait mettre un pied dans cette ruelle, déserte
et sombre, on ressentait comme une sorte d’angoisse qui montait peu à peu,
comme si le moindre bruit que l’on pouvait entendre était signe de danger.
C’était peut-être à cause des lampadaires qui n’éclairaient rien et qui
laissaient la lune, seule, faire office de lumière. Ou, peut-être était-ce
à cause de tous ces murs gris, ce décor délabré, ces portes rafistolées et
toutes les fenêtres des maisons, cassées et sales, à tel point que rien ne se
reflétait dedans. On pouvait sentir de drôles d’odeurs, c’était à se demander
s’il n’y avait pas un cadavre en décomposition nourrissant les insectes... Cette rue était réellement un lieu de désespoir, qui devait
être uniquement occupé par le néant. Mais en réalité, le plus effrayant,
c’est que personne ne savait si elle était vraiment habitée….
Jamais je n’aurais pensé un seul instant la traverser ou même
simplement y jeter un coup d'œil, après toutes ces histoires terrifiantes que l’on avait pu me
raconter. Mais voilà, malgré moi, j'étais bien trop curieux pour ne pas découvrir par moi-même cette rue que
l’on disait hantée. Je me souviendrais à jamais de ce jour, avec pour seule compagnie, un vieux chat
noir qui semblait mourir de faim. Je m’en souviens, je ne cessais de me dire en
plaisantant « peut-être vais-je me perdre et ne jamais revenir »...
Cette phrase résonnait dans ma tête ironiquement. Mais plus je m’avançais, plus
je perdais mon sourire, qui se transformait lentement en un crissement de la
mâchoire. Effroyable…
Très bon travail Marie !
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