Le vendredi 30 septembre 2022, dernier jour d'ouverture du musée Rolin, notre classe Science et Patrimoine s'est rendue devant le palais de justice d'Autun afin de découvrir le grand projet du musée.
Nous sommes tout d'abord allés aux Halles d'Hallencourt où nous avons assisté à un exposé fait par Irène Verpiot et Marion Paquier sur le projet d'agrandissement du musée. Des travaux qui devraient durer de trois à cinq ans sont en cours afin de rénover l'ancienne prison d'Autun pour en faire un musée.
Cette prison départementale a été construite en 1854, elle est donc en très mauvais état. Les prisonniers (femmes, hommes et enfants) pouvaient y rester jusqu'à 5 ans. Il y avait normalement une cellule par prisonnier mais souvent, il y avait beaucoup plus de prisonniers par cellule. Ces cellules étaient peu confortables, elles ne possédaient qu'une fenêtre, des toilettes ainsi qu'une paillasse, et les murs étaient emplis de gravures faites par les prisonniers. Malheureusement, ces gravures ne pourront être conservées après les travaux.
La prison était conçue afin d'être chauffée, elle possède donc un calorifère. Elle possède également trois niveaux ainsi que huit cours de promenade sur le toit.
Cette prison a la particularité d'être circulaire (elle est la seule en France à l'être) et de posséder en son centre une tour, « la tour du gardien ». Grâce à cette tour, les prisonniers ne pouvaient pas savoir quand ils étaient observés, ce qui limitait les évasions (cela s'appelle l'autosurveillance). Dans cette tour, il y avait une chapelle permettant à tous les prisonniers d'assister à la messe depuis leur cellule.
La prison a été fermée en 1950, il y a donc toujours des témoins vivants, puis revendue à monsieur Leboeuf, qui a loué les cellules pour y stocker des meubles. La ville d'Autun a ensuite racheté la prison dans le but d'en faire un musée.
Rénover la prison est un projet très ambitieux, et représente un défi pour les architectes car ils doivent garder l’atmosphère de ce lieu tout en y apportant de la modernité.
Le projet est de relier la prison et le musée, en ajoutant un souterrain, cela permettra notamment d'exposer plus d’œuvres. Les cellules de la prison seront rénovées, une baie vitrée sera installée sur le toit de la prison, elle permettra d’avoir une vue magnifique sur Autun et sur la cathédrale Saint-Lazare. Il y aura également une boutique et une cafétéria. Le nouveau musée s’appellera « Le musée panoptique Rolin ».
Afin que les travaux puissent avoir lieu, il faut vider le musée de ses œuvres. Chaque œuvre doit être préparée avant d'être mise en réserve. Elles doivent être restaurées, photographiées et mises dans une enveloppe spéciale faite en polyéthylène. Le vidage des œuvres présentes dans le musée, le « chantier des collections », va commencer au mois de novembre et prendra environ un an.
Nous avons eu la chance de visiter certaines réserves normalement interdites au public, dans les anciens cachots de la prison (qui deviendront plus tard des salles d'exposition) ainsi que dans le musée Rolin. Les œuvres rangées dans ces réserves sont toutes répertoriées et possèdent un numéro permettant de les identifier. Ainsi, si un autre musée veut emprunter une œuvre, il est facile de la retrouver. Nous avons pu voir des peintures, des sculptures, une robe, des pièces d’architecture, des coffres... Un vrai trésor !
Toutes ces œuvres vont ensuite être déplacées dans le bâtiment en rénovation qui se situe à côté de notre cantine. Ce lieu deviendra une grande réserve.
Nous avons également visité la cour de promenade des femmes qui se situe juste derrière la prison.
A la fin de la séance, nous avons eu un peu de temps que nous avons utilisé afin de visiter une petite partie du musée.
Cette séance d'EAC (Éducation Artistique et Culturelle) nous a donc permis de comprendre le projet d’extension du musée et comment les œuvres sont rangées dans les réserves.
Écrit par Débora Hofmann et Sarah Jacquet-Perroy.
Les photographies ont été prises par Victoria Rocha.
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