Mercredi 15 octobre. Visite guidée du chantier de fouilles "Le panoptique-Musée Rolin"

 Le mercredi 15 octobre, les élèves de la classe Sciences et Patrimoine ont eu la chance d’avoir une visite guidée du chantier de fouilles lié à la rénovation du musée Rolin par Nicolas Tisserand (archéologue de l’INRAP) et une partie du personnel du service du patrimoine d’Autun (Irène Verpiot et Claudine Massard)

Les élèves ont d’abord pénétré dans la prison d’Autun construite vers 1855-1856 pour remplacer l’ancienne prison du tribunal, devenue obsolète.

C’était une maison d’arrêt qui a fonctionné du milieu du XIXᵉ siècle jusqu’aux années 1950. Après avoir cessé ses fonctions pénitentiaires, elle a été utilisée comme stockage (garde-meuble) jusqu’à ce qu’elle soit acquise par la ville. 

Elle est construite selon le modèle panoptique, inspiré du théoricien Jeremy Bentham : conception circulaire, permettant une surveillance depuis un point central. 

Elle était destinée aux détenus de droit commun : vagabonds, voleurs, etc. mais a été aussi utilisée comme prison politique (par exemple pendant la Seconde Guerre mondiale).

 Elle est protégée depuis 2017. 

La prison panoptique sera au cœur du projet “Le Panoptique – Musée Rolin”, un vaste projet de rénovation/extension du musée d’Autun. Un étage panoramique sera ajouté au sommet de la prison pour offrir une vue à 360° sur la ville. 

Autour de la prison, il est prévu de creuser jusqu’à 6 mètres de profondeur pour atteindre les couches archéologiques les plus anciennes, correspondant à l’époque romaine d’Autun. Ces fouilles sont indispensables avant le chantier, à la fois pour préserver la mémoire du sol et pour garantir la solidité du futur musée.

Autun est une ville stratifiée, construite au fil des siècles sur les vestiges antiques, médiévaux et modernes. Sous les bâtiments actuels (prison, hôtels particuliers, etc.), se trouvent encore les couches archéologiques de la ville antique, parfois très bien conservées.

Ces couches se sont accumulées sur plusieurs mètres (jusqu’à 6 m), à cause de reconstructions successives, de remblais, d’effondrements ou d’apports naturels.