vendredi 19 septembre 2025

Vendredi 19 septembre : Intervention de la Maison du Patrimoine oral d'Anost et d'OFNIBUS.

 Le vendredi 19 septembre, les élèves de la classe Sciences et Patrimoine ont eu une intervention commune de 2 associations :

-La maison du patrimoine oral de Bourgogne représentée par Morgane Bouchard. Cette association est fixée à Anost : sa mission est de rassembler, transmettre les paroles et cultures orales dans le Morvan et en Bourgogne comme les langues, les contes, les danses etc…

-OFNIBUS, représentée par Stéphanie Ange. Il s’agit d’une association au service de la mémoire filmique des territoires. Sa mission est de participer à préserver et transmettre ce patrimoine commun.

Les termes  utilisés par les intervenantes ont été définis aux élèves : Qu’est-ce que le patrimoine ? la mémoire collective ? le film et le cinéma ? un territoire ? le CNC (centre national cinématographique) ? Les archives audiovisuelles ? (INA : Institut national audiovisuel).

>>> En 1922-1923, est apparue une nouvelle pellicule non inflammable : la pellicule 9,5 : le cinéma chez soi, pour les particuliers, est né ! On peut faire ses films à la maison !

Au départ 1'30 de film dans le chargeur de la caméra puis des bobinots de 3 minutes. La technique contraint fortement la pratique. Manipulation des caméras, poids, visée...

Puis différents formats réduits sont développés, le 16mm (1923-1924), le 8mm en 1930... Mais c'est véritablement le Super 8 en 1965 qui permet une démocratisation de l'accès à la caméra.

Dès les années 50, une nouvelle technologie apparaît, la vidéo analogique.

Les données sont placées sur une bande magnétique : c’est-à-dire un ruban de matière plastique souple recouvert d'une substance magnétisable et servant de support d'enregistrement des sons, des images, des données informatiques.

Dans les années 80-90 la vidéo se démocratise avec le système VHS.

Depuis les années 2000, les films sont stockés sur DVD ou Blue-ray (laser disc, ancêtre du DVD - 1978)

De nos jours, depuis les années 2010, au cinéma, la pellicule est remplacée par le numérique sous forme de fichier DCP. L’évolution de la technique a changé nos pratiques ! La démocratisation de la pratique du cinéma amateur s’inscrit donc dans un long processus.

Aujourd’hui les pratiques changent : durée de filmage quasi-illimitée, portabilité, contrôle de l'image filmée, pratique de visionnage et diffusion, stockage... nous retrouvons les vidéos sur les ordinateurs (disque dur) ou sur les téléphones (carte mémoire), pas nécessairement la conscience du stockage (impact) et de la conservation.

Depuis 2010, la bande lto permet de stocker jusqu’à 15 Tera sur un support unique, de nouveau de la bande magnétique

Un cloud permet de stocker également les données.

Les élèves ont ensuite visionné un film en 8mm pour comprendre les conditions de projection : un dessin animé « Popeye ».


>>> Pour revoir ces images du siècle dernier aujourd'hui, il faut pouvoir les numériser. Cela entraîne plusieurs problématiques :

La cadence :

-35 mm avec 24 images/seconde

-9.5 mm avec 16 images/ seconde

-8 mm avec 18 images/seconde

Aujourd’hui la norme utilisée en Europe est 25 images par seconde contre 29 aux USA.

Le passage d’un film pellicule à un fichier numérique peut poser plusieurs problèmes comme l’accélération de la diffusion des images. La création d’images par duplication ou interpolation permet de limiter le phénomène.

Ratio d'image et quantification sont deux autres problématiques : définition de pixel, taille d’une image, qualité d’une image…


>>> La fin de l’intervention porta sur la mémoire filmique

Diffusion d'un montage de 35minutes autour de séquences type de mémoire filmique (Morvan principalement + quelques séquences du Jura) – travaux agricoles, installation du joue pour charrue tractée par des bœufs ; fête de la Saint Amour à Anost, course cycliste, vacances, école, Rallye 2CV...

Le Morvan est un massif montagneux à espaces forestiers. Ce paysage spécifique a entrainé des pratiques, des vécus. Il est donc important de récupérer les archives pour continuer à faire vivre ces histoires communes.

La mémoire filmique permet donc d’écrire l’histoire d’un territoire, de ses habitants et de montrer l’évolution des pratiques ! C'est souvent une mémoire heureuse, on allume la caméra pour se souvenir et partager en famille mais également au sein de la famille élargie, le village...

























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