Pourquoi Archimède ?
*Mon attrait pour le monde antique :
Je vis à Autun depuis que je suis née. D’une part,
le fait que ce soit une ville antique dont de nombreux vestiges restent
apparents (comme la Porte d’Arroux), et d’autre part l’héritage culturel que je
tiens de mon papa, professeur de lettres classiques et documentaliste qui m’a initiée au grec ancien et au
latin, ont je pense grandement déterminé mon entrée dans la classe Sciences et
Patrimoine.
En effet, j'estime que le fait de s'intéresser au passé
forme un bagage culturel que je considère comme une clé de lecture du monde qui
nous entoure : ainsi pourrait d'ailleurs être résumé l'objectif de la classe
Sciences et Patrimoine.
*Le personnage d'Archimède :
L'image du
savant laisse facilement transparaître la figure de l'humain "Archimède", adoré par
le peuple de Syracuse.
Cet élément (sa popularité dans la ville) contribue
tout de suite à conférer du relief, de la profondeur au personnage. Derrière la
« statue » du scientifique (on retient ici les travaux plus que le
savant qui les a menés), on imagine une personne.
Cela semble bien correspondre au sujet du concours :
redonner des couleurs aux savants "momifiés". Archimède était une
sorte de touche-à-tout, tant technicien, ingénieur, que théoricien et
mathématicien. Ainsi, ce fut, dans le domaine technique, l’inventeur du levier,
des palans et d’un appareil de mesures des distances —repris par les Romains...
Pour ce qui est des mathématiques, il a également mené un travail sur pi ;
d’ailleurs, un procédé mnémotechnique bien connu sur ses décimales lui rend un
hommage versifié, bien que le
qualificatif "immortel" (« Immortel Archimède, artiste
ingénieur ») tende lui aussi vers la momification.
De plus, de nombreuses inventions qu'on lui attribue
(écrou...) montrent bien la grandeur du personnage et de sa légende. Moi-même,
je me suis basée sur la légende (celle des miroirs ardents), puisqu'il a été
montré qu’au-delà d’une certaine distance, le système se révèle assez
inefficace.
Je me suis attachée à mêler à cette légende des
éléments réalistes comme la description des pensées, des sensations du
personnage ainsi que de son environnement.
Le récit se situe, à mon avis, au moment le plus
grandiose de l'histoire d'Archimède : le siège de Syracuse. En effet, la
présence du feu dont les flammes, dévorant les voiles des navires ennemis,
s'élèvent vers le ciel, ferait écho aux circonstances de la mort d'Archimède,
injuste ; on s’approcherait même d’une mort en martyr. Cela conduit donc à
une sorte d'apothéose héroïque, celle de la victime sacrifiée, mais cette
apothéose reste liée à la vie de la figure d'Archimède, puisque le récit de sa
mort est fait à son ami proche et correspondant, Dosithée de Péluse, qui a, du
reste, réellement existé.
Marguerite Bertrand.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire