Vendredi 2 juin : Intervention de Cyril Paquignon du Parc du Morvan

 Vendredi 2 juin, Cyril Paquignon est venu présenter entre autres le Parc du Morvan et la biodiversité dans ses cours d’eau.

 En ce qui concerne tout d’abord le Parc du Morvan :

Le réseau des Parcs est constitué de 58 Parcs naturels régionaux.

C'est en 1970 que fut créé le Parc naturel régional du Morvan, notamment à l'initiative de Paul Flandin, alors conseiller général de l'Yonne et de François Mitterrand, député de la Nièvre. Le Parc est un des plus anciens Parcs créés en France à l'instar du Parc du Vercors ou de la Camargue. Son sommet est constitué par le haut Folin (902 m) et il est à cheval sur les 4 départements de l’ancienne région Bourgogne.

Parc naturel et parc national diffèrent dès leur création. En effet, le premier est créé par un conseil régional, tandis que le second naît d’une décision gouvernementale. Là où la différence de nature entre parc naturel et parc national se ressent le plus pour le visiteur, c’est dans la réglementation. Elle est en effet plus stricte pour le parc national, où il est possible d’interdire ou de limiter les activités humaines, notamment le camping, la chasse, la pêche et la cueillette, la circulation… Au contraire, dans un parc naturel régional, c’est le droit commun qui s’applique. 

 Nature du sol du Morvan et cours d’eau dans le Morvan :

On distingue deux types de roches dans le Morvan :

*Majoritairement du granite :

Le granite est une roche magmatique constitué principalement de quartz et de feldspath. La couleur et la taille des grains sont extrêmement variables. Cette roche constitue la majeure partie des roches profondes de la croûte continentale. Les granites sont d’origine plutonique : ils sont formés en profondeur (entre 50 et 10 kilomètres) par refroidissement très lent d’un magma.

*Le calcaire : C’est une roche sédimentaire, qui se forme essentiellement en milieu marin, par accumulation de débris de coquilles. 

Ces deux roches ne réagissent pas de la même façon quand elles sont exposées à l’eau. Le calcaire absorbe l’eau contrairement au granite.  Le granite est une roche imperméable.

On retrouve donc dans le Morvan mares, cours d'eau, lacs.

Les grands lacs du Morvan sont 6 lacs artificiels créés au XIXe et XXe siècles pour satisfaire notamment des besoins en approvisionnement en eau des communes locales et en stockage de bûches à l'époque du flottage du bois.

Le plus vieux est le lac des Settons mais on trouve aussi le lac du Crescent, de Saint Agnan, de Chaumeçon, de Chamboux et de Pannecière.

Le Morvan est le château d'eau de la Bourgogne.  Il présente 3000 km de cours d'eau.

 Biodiversité dans le Morvan :

Il existe deux familles de cours d’eau : les eaux stagnantes (Etangs, lacs, mares) et les eaux vives (rivières, ruisseaux).

On y trouvera deux types d’écosystèmes car il fait plus chaud dans les eaux stagnantes et on y trouve moins d’oxygène.

Dans les rivières, on trouve des moules perlières et la truite fario.

La moule perlière d’eau douce présente la particularité de fabriquer des perles, ce qui a en partie causé sa disparition progressive ainsi c’est une espèce menacée. Elle est sensible à la température et a besoin de beaucoup d’oxygène pour respirer. Elle peut vivre jusqu’à 100 ans.

La truite de rivière ou truite fario a une couleur variable selon l'habitat ; elle peut aller d'une robe très sombre sous les roches ou dans les cours d'eau ombragés, à une couleur plus claire pour les truites vivant dans des zones plus ensoleillées. C’est une espèce sensible à la température. Au-delà de 20°c, elle meurt.

On trouve également dans le Morvan des écrevisses à pieds blancs.

Toutes ces espèces sont bioindicatrices : de part leur présence, elles indiquent que le milieu est de bonne qualité.

 Continuité écologique :

La continuité écologique garantit le passage des poissons et des sédiments à travers les cours d’eau et autres milieux aquatiques. Elle peut être interrompue par des obstacles tels que les barrages, qui ont pour conséquence de perturber le transit sédimentaire et la circulation des organismes aquatiques. En France, une politique de restauration de la continuité écologique est mise en œuvre pour améliorer la situation, notamment par l’aménagement de certains ouvrages.