Nous sommes allés au centre archéologique pour une intervention de M. Labaune, archéologue,sur les sciences au service de l’archéologie. Il nous a présenté l’archéologie rapidement : une étude des civilisations humaines par leurs monuments, leurs objets... L’archéologie se divise en deux parties : l’archéologie préventive, qui réalise des sondages, des fouilles ou des suivis de chantier pour protéger d’éventuels vestiges ou récolter des objets, os… Il y a aussi l’archéologie programmée, qui fonctionne sur la base d’un questionnement scientifique, et donc avec plus de recherches ciblées.
Le
service archéologique d’Autun a pour but la gestion du mobilier archéologique,
mais aussi la gestion de la documentation, la diffusion scientifique des
résultats, l’informatisation des données… Il emploie 3 archéologues.
M. Labaune a ensuite parlé du temple de Janus, qui a été l’objet de nombreuses campagnes de fouilles ces dernières années, depuis 2012. L’U.B. et le service archéologique ont donc mis en place des outils de prospection assez avancés. Les alentours de ce temple ont été occupés très tôt, car on a retrouvé des traces d’occupation datant de la Préhistoire (Néolithique). La superficie du champ de fouille est d’environ 45 hectares. Les archéologues ont fait de nombreuses découvertes, concernant aussi bien l’Antiquité que la Préhistoire :
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En étudiant des plans anciens, les archéologues
ont mis en évidence un déplacement de la rivière et la création d’un chenal,
qui servait sûrement à gérer les périodes de crues.
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Découverte des paléochenaux : canaux
creusés pendant la Préhistoire naturellement et aujourd’hui asséchés et comblés. Leur étude est très
intéressante, car elle permet de dater au carbone 14 certaines roches pour
connaître leur âge, de prélever des pollens coincés dans les roches pour
étudier le paysage et les espèces présentes (végétales)…
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Découverte d’un sanctuaire antique avec ses
dépendances, telles qu’un 2ème théâtre, des maisons, des fours
correspondants à des ateliers de potiers et un bâtiment qui pourrait être des
thermes. Le quartier autour de ce temple devait donc sûrement être très
populaire pour les habitants d’Augustodunum.
Les techniques utilisées par les archéologues sont nombreuses et variées. Il y a le ramassage de mobilier à la main, ce qui est long et fastidieux. Les photographies aériennes sont des indices sûrs, car lorsqu’elles sont prises en période de sécheresse, l’étude des couleurs de la végétation permet de faire des découvertes. Il existe aussi des techniques beaucoup plus perfectionnées, qui permettent de faire des prospections géophysiques. On peut envoyer un courant électrique dans le sol, qui est renvoyé s’il y a un mur, ou des pierres. D’autres appareils perçoivent les variations du champ magnétique terrestre, en fonction des vestiges souterrains. On trouve aussi des appareils électromagnétiques qui envoient du courant et mesurent les variations magnétiques. Il existe aussi le radar, semblable au sonar des bateaux, qui permet d’envoyer des ondes haute-fréquence et de créer un plan en 3D. Toutes ces données sont regroupées pour former une carte, parfois en 3D, qui permet de recouper les indices mis en évidences. Les données sont ensuite analysées par les archéologues.
Un compte-rendu très représentatif de l'intervention de Mr Labaune.
RépondreSupprimerc'est très bien Aubin