dimanche 30 novembre 2025

5e séance d'AP : Plus Grand Musée de France



L'argumentation pour défendre les 5 œuvres en compétition commence à prendre forme...








Vendredi 28 novembre.Dernière séance d'AP concours de nouvelles Amnesty international

 Cette année, la classe de seconde Sciences et Patrimoine s’est engagée dans le 12ᵉ concours d’écriture « Plumes rebelles » d’Amnesty International. 

Les élèves ont dû imaginer, en binômes ou en trinômes, une nouvelle engagée autour de l’un des deux axes suivants :

Juger et condamner, oui… mais comment parvenir à apaiser et reconstruire durablement ?

La réduction des moyens consacrés à la culture : source d’inégalités et menace pour les droits humains.

La cinquième et dernière séance d’AP, menée par Mme Leclercq et Jenny Wesby et Mr Colson a permis aux élèves d’achever leur texte, de le mettre en forme et de l’illustrer. 

Les productions seront ensuite adressées au jury, chargé de sélectionner les nouvelles les plus fortes et les plus abouties.

Cette démarche a offert aux élèves une opportunité stimulante de développer leur créativité tout en portant un regard éclairé sur les enjeux liés aux droits humains.


























lundi 24 novembre 2025

JSL 24 novembre : Mylène Pardoen, la femme qui fait parler les sons du passé

 Cette année, les élèves de la classe Sciences et Patrimoine suivent un parcours autour du son en partenariat avec le service du patrimoine d’Autun. Ils explorent l’Autun médiévale à la recherche des bruits qui animaient la ville entre le XIIᵉ et le XVᵉ siècle : marteaux des forgerons, cris des marchands, chants religieux ou cloches de la cathédrale. Leur travail les conduit à redécouvrir un patrimoine immatériel souvent oublié.

Le vendredi 21 novembre, ils ont rencontré Mylène Pardoen, archéologue du son. Rien ne la destinait à ce métier : ancienne mécanicienne sur hélicoptères dans l’armée, elle reprend ensuite des études et soutient un doctorat sur la musique militaire. Elle travaille notamment au Musée des Invalides, puis devient l’une des spécialistes françaises de l’archéologie du paysage sonore. En 2019, elle participe aux travaux autour de Notre-Dame de Paris après l’incendie, afin d’enregistrer les ambiances et les gestes des artisans du chantier.

Son travail consiste à retrouver les traces acoustiques dans les textes, les images et les archives, puis à proposer des restitutions virtuelles.

Les élèves lui ont posé de nombreuses questions. Elle précise ne pas travailler pour le cinéma, mais avoir collaboré avec des documentaristes et avoir mené plusieurs missions sur Notre-Dame. Proche de la retraite, elle compte rester active dans ce domaine.

Ce projet permet aux élèves d’Autun de comprendre que le patrimoine ne se voit pas seulement : il s’écoute. Grâce à cette approche, ils découvrent comment les sons d’hier ont façonné le quartier médiéval d’aujourd’hui



vendredi 21 novembre 2025

21 novembre : Mylène Pardoen, la femme qui fait parler les sons du passé :

 Les élèves de la classe Sciences et Patrimoine suivent cette année un parcours artistique et culturel original autour du thème du son en lien avec le service du patrimoine d’Autun. Leur enquête les conduit au cœur d’Autun médiévale, à la recherche des bruits, des voix et des ambiances sonores qui animaient la ville entre le XIIᵉ et le XVᵉ siècle.

Sous la forme d’une véritable exploration sensorielle, le projet pose une question fascinante : « Que pouvait-on entendre dans les rues d’Autun au Moyen Âge ? » Les jeunes chercheurs plongent ainsi dans l’univers sonore d’autrefois — le martèlement des forgerons, les appels des marchands, les chants religieux montant de la cathédrale ou encore les cloches rythment la vie quotidienne.

À travers les métiers d’artisans, les fêtes et cérémonies, mais aussi les scènes de vie ordinaire, ils redécouvrent un patrimoine immatériel souvent oublié, aussi fragile et éphémère que la couleur ou le parfum.

Dans le cadre de ce projet, ils ont eu la chance de rencontrer le vendredi  21 novembre Mylène Pardoen, archéologue du son.

À première vue, rien ne prédestinait Mylène Pardoen à devenir l’une des figures majeures de l’archéologie du son en France. Elle interrompt ses études en classe de seconde, avant de s’engager dans l’armée. Pendant plusieurs années, elle y exerce comme mécanicienne sur hélicoptères, un métier exigeant où la précision technique et l’écoute attentive sont vitales. Une expérience fondatrice, qui façonnera sa manière d’appréhender le monde sonore.


Plus tard, portée par sa passion pour l’histoire, elle décide de reprendre le chemin des études et de s’engager dans un doctorat consacré à la musique militaire. Son expertise originale la conduit au Musée des Invalides, où elle travaille à la sonorisation de plans de bataille, reconstituant l’atmosphère acoustique des champs de guerre d’autrefois.

C’est dans ce sillon qu’elle forge sa spécialité : l’archéologie du paysage sonore, une discipline émergente qui cherche à restituer les univers acoustiques du passé. Pour elle, le son est un matériau historique à part entière, un marqueur essentiel des activités humaines, du quotidien .

Cette expertise l’amène tout naturellement sur l’un des chantiers patrimoniaux les plus sensibles de ces dernières années : Notre-Dame de Paris, après l’incendie de 2019. En tant qu’experte scientifique, elle y réalise plusieurs missions , allant de la restitution des ambiances sonores de la cathédrale à l’enregistrement minutieux du travail des artisans mobilisés pour la restauration. Un travail essentiel pour conserver la mémoire immatérielle d’un chantier historique.

Écouter le son du passé ! l’idée semble relever de la science-fiction. Mais pour Mylène Pardoen, archéologue du paysage sonore, c’est une réalité scientifique. Depuis des années, elle redonne vie à des ambiances disparues, qu’il s’agisse d’un chantier médiéval comme Guédelon, de champs de bataille historiques ou encore de l’intimité sonore de Notre-Dame de Paris après l’incendie.


Dès le début de son intervention, elle a rappelé les bases scientifiques d’un son : un son n’existe que grâce à trois éléments indissociables — un émetteur, un récepteur, et un milieu porteur. Ce phénomène physique, défini par sa période et sa fréquence, constitue pourtant un patrimoine à part entière. Un patrimoine sonore, par nature immatériel, fragile, souvent oublié.


Pour expliquer son travail, elle a défini un certain nombre de termes. Le paysage, dit-elle, est « une portion de territoire embrassée d’un seul regard ». Le paysage sonore, en revanche, est plus complexe : il n’a pas d’éléments fixes, pas de lignes, pas de contours. Il s’agit d’un environnement en mouvement constant, sans cesse recomposé et pourtant profondément ancré dans la vie quotidienne.


Le rôle de l’archéologue du son ? « Chercher les traces acoustiques dans les écrits, les images, et proposer des restitutions virtuelles ». Le défi est immense : retrouver des sons qui ont disparu depuis des siècles, et les faire entendre aujourd’hui.


Pour cela, Mylène Pardoen s’appuie sur un arsenal technologique précis : microphones, enregistreurs numériques, logiciels spécialisés, haut-parleurs, casques, outils de spatialisation. Mais tout commence bien avant la technique.

Sa méthode, rigoureuse, repose sur trois grandes étapes.

1. Collecter et croiser les sources :

Elle rassemble textes littéraires, dossiers administratifs, rapports, procès-verbaux de police, iconographies… Autant de matériaux qui donnent des indices sur les sons d’autrefois. Mais ces documents ne sont jamais pris tels quels : elle les confronte systématiquement pour corriger les erreurs et consolider la cohérence historique.


2. Enregistrer et traiter le son :

Sur le terrain, elle capte des sons contemporains qui servent d’analogues : bruits d’outils, voix, matières. Les enregistrements d’artisans, notamment, sont au cœur de sa démarche. Le son est ici une information, qu’il faut trier, nettoyer, organiser.

3. Diffuser, spatialiser, restituer :

En laboratoire, elle restructure le paysage sonore, place chaque bruit dans l’espace, compose une ambiance fidèle à la réalité passée

A la fin de son intervention, les élèves ont posé de nombreuses questions :

-A-t-elle été sollicitée par le cinéma ? Non, dit-elle, mais des documentaristes ont fait appel à son expertise.

- A-t-elle travaillé ailleurs qu’à Guédelon ? Oui, notamment sur Notre-Dame, où elle a réalisé des missions mémorielles essentielles pour comprendre l’ambiance acoustique de la cathédrale et enregistrer les artisans présents sur le chantier.

Elle confie aujourd’hui qu’elle partira à la retraite l’an prochain, sans intention de s’éloigner de ce monde sonore qu’elle a contribué à ouvrir. Son travail a permis de rappeler une évidence : pour comprendre un lieu patrimonial, il ne suffit pas de le regarder. Il faut aussi apprendre à l’écouter.

Entre science, histoire et création artistique, ce parcours artistique et culturel mené avec le service du patrimoine d’Autun offre aux élèves une autre manière d’écouter leur ville — et de comprendre comment les sons d’hier ont façonné l’identité du quartier médiéval d’aujourd’hui.



















mardi 18 novembre 2025

18 novembre.Intervention de Mr Strasberg

 Monsieur Strasberg, conservateur des antiquités et des objets d’art de Saône-et-Loire, est intervenu aujourd’hui auprès de la classe Sciences et Patrimoine.

Son intervention a permis aux élèves d’approfondir la notion de patrimoine sous toutes ses formes :

Le patrimoine matériel, constitué d’objets, d’édifices, d’œuvres et de traces tangibles du passé ;

Le patrimoine immatériel, qui regroupe savoir-faire, traditions, pratiques culturelles et mémoire collective ;

Ainsi que le rôle des monuments historiques, dont la protection et la restauration relèvent de dispositifs précis.

Monsieur Strasberg a également évoqué l’action de Prosper Mérimée, inspecteur général des Monuments historiques au XIXᵉ siècle, qui joua un rôle déterminant dans la mise en place des politiques de sauvegarde en France.

Il a expliqué comment l’État intervient encore aujourd’hui pour soutenir la restauration et la conservation des monuments historiques, que ce soit par le classement, l’inscription, l’expertise ou les aides financières.

Cette intervention a offert aux élèves un éclairage précieux sur les enjeux de la préservation du patrimoine français.